Champ labouré sans limites. Le matin Vous pouvez entendre le silence. Nous percevons l’infinité de la terre et du ciel. Devant nous pousse un jeune géant. Il marche lentement, dispersant largement les grains d’or et de blé. La terre, humide de rosée, respire sereinement.
C’est le monde de Jean François Millet… Nous essayons de rattraper le Semeur, mais il avance. Nous entendons le battement mesuré de son cœur puissant. Un instant – et nous nous promenons dans la forêt fraîche et ombragée. Nous écoutons la conversation des arbres. Morue de broussailles, cliquetis de sabots en bois. Et encore une fois, nous sommes sur le terrain. Chaume doré. Brume poussiéreuse. Chaleur. Haut au zénith, une alouette chante. Skyrds, ricks. Récolter.
S’étouffant de la chaleur, transpirant, ramassant des épillets avec les dures paysannes bronze du bronzage. Millet! C’est lui qui a chanté le dur labeur paysan. C’est lui qui a généreusement et à jamais laissé toute la musique des aurores du matin et du soir, le multicolore des arcs-en-ciel, la fraîcheur de la floraison. Tout l’extraordinaire ordinaire.