Cette vue est la toile de constable la plus spectaculaire avec une vue sur la cathédrale de Salisbury. L’artiste a eu l’idée de représenter la cathédrale dans le contexte d’une “tempête partante” en 1829, lorsqu’il a visité cet endroit avec John Fisher, mais la peinture n’a été achevée qu’en 1831. De plus, l’artiste y a introduit les dernières corrections en 1835.
L’intrigue de l’image – l’église sur fond de ciel orageux – était d’une importance particulière pour Fisher et le gendarme lui-même. Au début des années 1830, la société éclairée a beaucoup parlé de la nécessité de réformer l’Église anglaise. Le constable, qui se distinguait par des opinions extrêmement conservatrices, a perçu ces conversations “scandaleuses” comme une tentative d’empiéter sur la plus sacrée de toutes les institutions publiques en Grande-Bretagne. L’arc-en-ciel représenté au-dessus de la cathédrale devrait, apparemment, symboliser l’espoir de l’artiste que les réformateurs seront mis en place, que les temps passeront et que les bonnes vieilles traditions ressusciteront.
Le constable a écrit la base de l’arc-en-ciel juste au-dessus de la maison de Fisher, très probablement en signe d’affection et de respect pour son vieil ami. Il est possible de noter quelques bizarreries dans la composition de cette image, bien que de nombreux détails du premier plan aient été peints par l’artiste à partir de dessins réalisés par lui sur la rivière Stur. Il convient de noter un certain déséquilibre entre la grande charrette et les petites maisons visibles derrière elle – elles semblent s’être enfoncées. Ces inexactitudes n’ont toutefois pas dérangé le gendarme. Il était très fier de ce travail et l’a appelé sa “toile la plus impressionnante”.