Pierre Auguste Renoir est “le seul grand artiste à n’avoir pas peint un seul tableau triste de sa vie”, écrivait l’écrivain Octav Mirbo en 1913. “Bal aux Moulins de la Galette” – l’exemple le plus frappant de l’art “ensoleillé” du peintre. Renoir a trouvé l’intrigue pour elle juste à côté de sa maison, rue Corto, dans le restaurant du Moulin de la Galette du même nom, qui tire son nom des délicieux biscuits servis ici. Montmartre s’est progressivement développée en quartiers résidentiels.
Quelqu’un Monsieur Debreu a transformé en restaurant le dernier des moulins à vent sur la colline au sommet de la colline Monrmart. En fait, la salle de danse était située dans un hangar en bois peint en vert clair. Par beau temps, les danseurs sortaient dans la cour, où il y avait des bancs et des tables en cercle. Les samedis et dimanches soirs au Moulin de la Galette, des commis de magasin, des couturières, de jeunes artistes, des écrivains, des actrices et juste des drôles de filles de Montmartre allaient danser. Renoir a adoré l’atmosphère amusante et sans prétention d’une taverne locale. Ici, il a fait ses premiers croquis.
Cette ambiance a inspiré Renoir, à la recherche d’une image saturée de lumière, pour créer son célèbre Moulin de la Galette. Pour écrire les figures de l’image en plein air, j’ai dû prendre une grande toile dans le jardin, où la lumière, en jouant, passait à travers les feuilles d’acacias, parsemait le sol et les vêtements dansaient avec des reflets bleus et roses. Pour rendre les figures plus réalistes, de nombreux amis ont posé pour l’artiste pour cette grande composition. À table, trois amis de l’auteur: Fran-Lamy, Genett et Georges Riviera. La paire à gauche est l’artiste espagnole Don Pdro Vidal de Solares and Cardenas et Mararita Legrand, le modèle préféré de Legrand.
Parmi les danseurs on reconnaît le peintre Henri Gervais, le journaliste Paul Lot, l’artiste Frédéric Corde. Au centre, au premier plan, deux sœurs – Estelle et Jeanne, que Renoir a trouvées à Montmartre. La nouveauté frappante du tableau a été parfaitement exprimée par Georges Rivière, un ami et biographe de l’artiste: “Il n’était jamais venu à l’esprit de personne avant Renoir de représenter un morceau de la vie quotidienne dans une toile d’une taille si considérable: c’est un acte courageux qui récompensera un succès bien mérité.” Mais pas sans attaques hostiles.
La critique, admirant la composition de l’image, appelle en même temps l’absurdité l’image de personnes “dansant sur une surface semblable aux nuages violets couvrant le ciel pendant un orage”. Mais des années plus tard, Gustave Gefroy, le plus habile défenseur de l’impressionnisme, fait l’éloge le plus enthousiaste du tableau: “Bal aux Moulins de la Galette” – l’une des œuvres les plus réussies basée sur l’observation directe et l’utilisation de la lumière pour créer l’atmosphère; il exprime l’intoxication de la danse, et le bruit, et la lumière du soleil, et la poussière soulevée par les danseurs en plein air, et l’excitation sur leurs visages, des poses détendues, et le tourbillon rythmique des robes, rose, bleu clair, bleu foncé, noir; et une explosion de passion, de tristesse inattendue, de rage soudaine, de plaisir et de fatigue… “