Dans les années 1670, l’image de la Vierge Marie dans les œuvres de Murillo perd sa chaleur et devient “théologique généralisée”.
L’artiste montre maintenant la Vierge non pas comme avant – comme une jeune fille avec une tristesse cachée dans ses yeux, tenant anxieusement l’Enfant Divin contre sa poitrine – mais comme une sorte de divinité abstraite. Si le maître avait l’habitude de suivre la voie de la concrétisation de l’image de la Vierge, maintenant, au contraire, il cherche à la généraliser, comme pour éloigner la Vierge Marie des “sphères” terrestres. Il la soulève sur un piédestal, de la hauteur duquel elle apparaît au spectateur comme une force distante et, par essence, indifférente à ses petites peines et joies terrestres. Les seules exceptions aux “Madones indifférentes” ne sont, peut-être, que la “Madone gitane” et c’est “Ascension de la Vierge Marie”, où Murillo revient à son ancien style.
Dans la dernière œuvre, la Mère de Dieu, montrée par le peintre au moment de l’ascension vers une lumière surnaturelle, se présente à nouveau sous la forme d’une jeune fille avec l’expression naïve et confiante d’un visage presque presque enfantin. La crédulité – et dans les paumes ouvertes de la Vierge Marie. L’éclat doux qui l’enveloppe confère à son image une chaleur et une expressivité encore plus grandes.