L’image est imprégnée d’une sensation particulière du miracle de la vie.
La partie inférieure de la toile est inondée de rouge, d’où naît un coq, qui est à Chagall, comme dans le folklore de presque tous les peuples du monde, symbole du temps, du soleil, du feu, un principe masculin et créatif actif. Ce n’est pas par hasard que la figure d’un violoniste se cache dans ses plumes ressemblant à des langues de flammes.
Dans la partie supérieure de la composition, les peintures rouges semblent se refroidir et se transformer en violet plus calme. Si la partie inférieure est “masculine”, alors dans la partie supérieure délimitée par un contour doré lumineux, la vache symbolise le principe féminin.
Mais ce n’est pas plutôt une opposition élémentaire, mais l’interconnexion des choses. Le coq porte un œuf, source d’une nouvelle vie. Une vache a une tête humaine dans laquelle des profils masculins et féminins sont connectés. Un arbre né dans la nuit atteint le soleil. Tous les composants dans leur ensemble forment une image unique, pleine de joie et de profondeur, qui rayonne les visages des hommes et des femmes.