Dans cette fresque grandiose incarnait deux traits stylistiques de l’œuvre de Correggio. D’une part, il est exécuté dans le style monumental caractéristique de la Haute Renaissance. D’un autre côté, les traits maniéristes qui se manifestent dans une représentation raffinée et réaliste des figures et le désir de dynamiser la composition y sont déjà évidents.
La scène doit être interprétée comme une vision que Jean le théologien avait sur l’île de Patmos, où il était en exil. Il a décrit cette vision dans l’Apocalypse. Quatre évangélistes sont représentés sur les côtés de la composition du dôme: Luke, Matthew, Mark et John. À côté de chacun d’eux se trouve l’un des pères de l’Église. Au-dessus du tambour, décoré de motifs végétaux et de symboles répétitifs des évangélistes, le spectateur peut voir les figures des apôtres.
Parmi eux, Jean l’évangéliste. Mais, contrairement à d’autres apôtres, il est représenté non pas assis sur les nuages, mais comme s’il regardait derrière une corniche. L’artiste souligne donc que John est un observateur ici, pas un participant. Correggio a réussi à obtenir l’effet étonnant d’agrandir l’espace dans la partie centrale du dôme grâce à la lueur dorée entourant la figure du Christ. De loin, ce fond doré semble presque monotone. Mais en y regardant de plus près, vous pouvez distinguer qu’il s’agit des têtes dorées des chérubins.