Le paysage appartient à une série de peintures de 1886, peintes à Belle-le-sur-Mer, mais, à en juger par la date, il a été achevé à Giverny, au retour de l’île. Les crêtes de rochers, les vagues déferlant sur les falaises sont interprétées différemment dans d’autres œuvres de la série.
Cette composition évoque une sensation d’espace confiné dans lequel une lueur verte à la surface de la mer, comme si elle cédait à un courant continu, mais pas trop orageux, monte jusqu’aux falaises monumentales, attirant l’œil du spectateur vers le ciel couvert de nuages.
Le tableau ressent une certaine morosité et une monumentalité, ce qui est typique des œuvres des années 1880. – les années de transition d’un art plus direct, visuel et moins émotionnel de la décennie impressionniste précédente à l’art expressif d’une réalité en mutation imminente.