Le tableau “Le tronc d’un if commun” a été peint en octobre 1888 à Arles. C’est l’une des peintures les plus insolites de Van Gogh. Toute l’attention de l’artiste, aimant passionnément la nature, essayant de transmettre son essence à travers les couleurs, se concentre presque sur un seul détail.
Comme pour l’admirer, Van Gogh essaie soigneusement d’identifier chaque nuance de couleur sur l’ancienne écorce. Toute nuance de couleur, même la plus insignifiante, est soigneusement trouvée et posée sur la toile. L’auteur aime tellement les nuances que les couleurs primaires des objets sont pratiquement perdues, laissant la place à des débordements colorés.
La couleur jaune pour Van Gogh signifiait le soleil et la vie, mais ici, elle crée plutôt une atmosphère d’anxiété, remplissant complètement le firmament. Les nuances bleues de la terre et de l’herbe ne se combinent pas légèrement avec le jaune du ciel, mais à l’aide de cette froideur, Van Gogh transmet l’ambiance du flétrissement automnal. Un large horizon avec des arbres et de petits bâtiments contraste avec le vieux tronc monumental et encombrant qui remplit tout le premier plan de l’image.
Le vieil if semble s’accrocher au sol, son écorce craquelée manque de lustre et les branches sèches sont soulevées dans la prière. Essayant de transmettre l’essence intérieure de tout ce qui peut être vu dans la nature, Van Gogh trouve la beauté dans les moindres détails et la transfère soigneusement sur la toile.