En juin 1888, Van Gogh a lu le roman Madame Chrysanthemum, prétendument sur le Japon, écrit par le populaire et prolifique Pierre Loti. Les descriptions d’une jeune fille japonaise, la soi-disant poubelle, ont grandement impressionné l’artiste, et il a donné à ce portrait d’une fille arlésienne un nom japonais similaire.
Les histoires courtes de Loti et les descriptions de ses visites au Japon ont créé Van Gogh une fausse image de l’Extrême-Orient. Loti n’a montré qu’une petite idée de la vie et de la culture japonaise, que les yeux des touristes occidentaux ne recherchaient que leur exotisme oriental et leur ignorance, à leur tour parfois luxueux et primitif.
Van Gogh, un touriste néerlandais en Provence, semblait avoir peu de compréhension de la vie et des gens. Il a succombé à un enthousiasme superficiel, qu’il a perçu comme quelque chose de pittoresque, inhabituel et différent, et a donné sans hésitation à la fille arlésienne locale un caractère oriental.
Le 29 juillet 1888, Van Gogh écrivait au frère cadet de Théo, marchand d’art dans une galerie parisienne, que “si vous savez qui est cette camelote, je viens d’en écrire une. Cela m’a pris une semaine entière… J’ai été forcé de faire le plein d’énergie mentale pour écrire de la bonne camelote. ” La source littéraire de Van Gogh était une nouvelle courte populaire de la période où l’histoire d’amour du Français avec une fille japonaise reflétait l’enthousiasme français pour la culture japonaise.