Dans la plupart des images de portraits des années 40-50, Rembrandt met l’accent sur les aspects du monde intérieur de la personne, son attitude envers la vie, qui étaient dans une large mesure caractéristiques de lui-même. Pas étonnant qu’ils parlent souvent de “l’autoportrait” de nombre de ses images.
Les portraits d’êtres chers sont une exception bien connue. Représentant son fils Titus, sa seconde épouse Hendrikje Stoffels, Rembrandt apprécie particulièrement et ne veut pas sacrifier l’originalité du monde spirituel de ces personnes. Il y voit d’autres aspects de la beauté humaine que ceux qui sont représentés.
Le charme de la jeunesse, la spiritualité joyeuse soudoie dans le portrait de Titus. Assis dans un fauteuil et légèrement penché en arrière, Titus lit un livre. C’est comme éclairé par une lumière intérieure; de fins sourcils se soulevèrent, la bouche entrouverte, une mèche de cheveux coquine tomba sur son front, de grandes boucles douces tombèrent librement. L’excitation, le dévouement, la fraîcheur juvénile de la perception affectent tout.