En 1875, Berthe Morisot épouse son frère Edouard Manet Eugène. En lune de miel, les jeunes mariés se rendent en Angleterre. Ils passent un peu de temps sur l’île de Wight, où Berthe Morisot appréciera la danse en cours des navires et la performance rythmique et mélancolique des marées.
L’artiste vit dans le bonheur. Sous l’influence de Mane, elle se concentre sur les recherches et les expériences artistiques. À l’île de Wight, le coin inférieur droit du tableau est intentionnellement laissé à l’état brut: les formes inachevées sont une caractéristique très caractéristique de ses peintures, en particulier de cette période. Le frottis est plus nerveux et moins calme. Sa peinture rompt définitivement avec l’académisme conservateur, et cet écart est pleinement conscient.
“Isle of Wight” est une image assez spécifique. Morisot semble oublier les canons esthétiques qui sont obligatoires dans ce genre de peinture, en ne prêtant attention qu’à l’aspect visuel des choses qu’elle observe. L’image est soutenue dans une tonalité claire, enrichie de différentes nuances de blanc. Le brun doux de la côte et le ciel gris troublant entourent la mer opale et vert clair.
Sur la côte, près de la marina, vous pouvez voir plusieurs personnes se dissoudre dans le paysage. La figure d’une petite fille du premier plan est réalisée en deux ou trois coups. Les coques et les voiles des bateaux sont peintes dans les mêmes couleurs que les robes des femmes. Après une période d’influence, Koro puis Manet Berthe Morisot développent son propre style où la liberté se conjugue avec la précision de la perception.