À Auvers, Van Gogh a peint de nombreux paysages. Il était fasciné par les vastes étendues de champs de céréales dispersées dans les environs. Dans les œuvres de cette période, il dépeint souvent des champs dans un format inhabituellement allongé, 50×100 cm. La composition de ces toiles est simple, mais le ciel et la terre y sont représentés avec la plus grande expressivité. Des lettres à son frère, il devient clair qu’à travers la peinture, Van Gogh a essayé de transmettre les sentiments complexes qui l’ont accablé dans cette période difficile de sa vie.
La composition de cette image est en deux parties horizontales. Un rythme régulier exprime une humeur calme. Dans le même temps, la palette de couleurs de l’image, basée sur une combinaison de tons froids épais, introduit une nuance de dépression et de tristesse. Un ciel orageux, écrit dans de riches nuances de bleu, plane lourdement sur la terre. Pas un seul objet et une seule figure ne violent la nature horizontale de la composition, ce qui rend ce vaste paysage spacieux inhabituellement vide.
Mais, en plus de la tristesse et de la dépression, Van Gogh a également véhiculé un sens positif dans ces œuvres. D’après les mêmes lettres, il est connu qu’il admirait infiniment l’effet curatif pour son âme, ce qui le rendait éloigné du bruit de la vie urbaine, seul avec la nature.