Aujourd’hui, nous n’irons pas au marché – Paul Gauguin

Aujourdhui, nous nirons pas au marché   Paul Gauguin

La peinture tahitienne est la couche centrale de tout l’héritage artistique de Paul Gauguin. Et bien qu’il ait affirmé: “les peintures écrites ici me font peur, le public ne les acceptera jamais”, le peintre ne se lasse pas d’admirer le monde nouveau autour de lui plein de couleurs, de naturel et de naïveté.

Le tableau “That Mathete” ou “Marché” également connu sous le nom élargi “Aujourd’hui nous n’irons pas au marché” a été peint par l’artiste en 1892. Elle démontre avec une grande éloquence que Gauguin était inlassablement à la recherche de nouveaux moyens d’expression: une nouvelle nature exotique insolite nécessitait de nouvelles incarnations stylistiques. Le peintre a tiré de nouvelles idées non seulement de la nature environnante – il a apporté une collection de photographies à l’île de Gauguin. Des photos du Parthénon, du tombeau égyptien et d’autres lieux de culte ont souvent aidé le maître dans son travail.

Ainsi, sur cette photo, nous voyons cinq filles en vêtements lumineux, dont le profil n’est rien d’autre qu’une citation directe de fresques égyptiennes traditionnelles – poses gelées, figures statiques, en particulier l’emplacement des figures dans l’espace.

Au fond de l’image, le spectateur peut voir des pêcheurs vêtus uniquement de pagnes et copiant exactement des hommes égyptiens – des figures courbées figées dans des poses identiques créent un rythme monotone nous rappelant une galaxie d’esclaves chargés représentés sur les murs des tombes et des temples du présent Louxor.

Gauguin a lui-même uni le monde primitif de l’Égypte ancienne, qui a laissé des preuves sur les fresques des murs humides et du monde étrange de Tahiti, essayant de les comprendre tous les deux.

Dans le reste de la technique, Gauguin avait tendance à être coloré et décoratif – des couleurs vives, des couleurs pures libérées des demi-teintes et une ligne claire et claire. L’image est dépourvue de volume et de profondeur – l’ensemble de la composition est presque plate, et c’est une autre raison qui nous fait rappeler la fresque égyptienne.

Un peu de temps passera et le style de Gauguin sera à nouveau transformé, démontrant au monde de l’art une nouvelle esthétique incomparable pour laquelle les contemporains gronderont le peintre et vanteront les descendants. Le “Marché”, avec d’autres tableaux similaires, deviendra un chef-d’œuvre universellement reconnu, combinant les caractéristiques de l’art égyptien et l’imagination du grand Gauguin.

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