Allégorie de la paix, de l’art et de l’abondance – Hans von Aachen

Allégorie de la paix, de lart et de labondance   Hans von Aachen

La peinture de l’artiste allemand Hans von Aachen “Allégorie de la paix, de l’art et de l’abondance” est un exemple frappant de l’art complexe et parfois contradictoire du maniérisme. Les peintres de cette époque s’intéressaient aux idées et aux thèmes de nature mythologique, religieuse et allégorique.

Puisque les idées et les modes de pensée scolastiques entrent en contact avec des fantasmes naïfs et que leur pénétration mutuelle commence, donnant naissance à un moyen de représentation spécial lorsqu’un concept abstrait est véhiculé à l’aide d’un personnage réel. Le plus souvent, ce sont des images allégoriques de la paix et de la guerre, l’amour et la haine, la justice et la discorde, la gloire et la honte sont dépeints comme des êtres humains.

La toile “Allégorie de la paix, de l’art et de l’abondance” avec son nom et son apparence proclame les principes de base du maniérisme. Tout d’abord, il s’agit d’une allégorie – de l’importance des catégories philosophiques et morales importantes si elles acquéraient une forme humaine, comment elles se comportaient. Hans von Aachen présente ces trois idées sous la forme de trois figures féminines.

Sur le lit, légèrement recouverte d’un fin drap blanc comme neige, repose une femme rousse nue, personnifiant le Monde. Ses cheveux sont froncés, et la seule décoration est un pendentif en or inhabituel qui couvre le plexus solaire. Il le tient non pas tant grâce à la fine chaîne qui descend au pendentif depuis le cou de la femme, mais grâce à deux larges rubans dorés entourant la figure féminine centrale sous la poitrine. Dans sa main levée est une branche d’olivier – un ancien symbole grec de la paix, une pose détendue et paisible, avec ses pieds piétinant des lances, des flèches, des boucliers, des armures de fer et des tambours de combat, et le spectateur comprend que le monde règne depuis longtemps.

Au premier plan, une autre femme, agenouillée et à moitié nue, tourne le dos au spectateur. La partie inférieure du corps est enveloppée dans un tissu doré et une épingle à cheveux complexe orne une coiffure avec de nombreuses tresses. Dans une main tendue vers une femme nue, un préposé aux cheveux noirs tient un bol plein avec du vin rouge clair. Il s’agit d’une représentation métaphorique de la corne d’abondance, aidant le spectateur à percevoir l’image comme une personnification de la corne d’abondance.

Derrière le monde, à l’ombre partielle de la pièce, se trouve une autre femme brune – entièrement habillée et moins belle en apparence. L’imagination de Hans von Aachen est celle de l’Art – dans des robes vert bleuâtre foncé, une cape rouge sang et avec une sphère dans ses mains, tenant le Monde par l’épaule. L’art se cache derrière une femme nue, comme pour s’en défendre. Dans une certaine mesure, le peintre transmet l’idée que l’art n’est possible que lorsque le monde règne.

Le symbolisme général de la toile est conçu pour glorifier la politique de paix du souverain allemand, qui a conduit à la prospérité de l’art. La composition de l’image est très instable et se déplace en diagonale. Les figures des femmes sont allongées et aristocratiques. Éléments d’érotisme, de couleur froide et d’éclairage agité – les principales caractéristiques du maniérisme allemand

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