Caillebotte diffère de ses collègues de travail par le fait qu’il a une condition décente et travaille donc exclusivement dans le plaisir, ne s’occupant pas du tout de la vente de ses tableaux. Il aimait l’environnement créatif. À Paris, sur la rue Miromenil, il avait son propre atelier. On suppose que c’est en elle que l’artiste a écrit les “SUV”.
Malgré la technique sophistiquée de l’exécution de ce tableau, le jury du Salon le rejeta en 1875 pour son réalisme photographique excessif et brut. Cependant, cela n’arrête pas l’artiste, et il expose à nouveau la peinture en avril 1876 à la deuxième exposition des impressionnistes. Curieusement, cette fois, les critiques l’ont félicitée précisément pour la fiabilité absolue de l’intrigue.
Il faut rendre hommage: quand on regarde cette photo, on dirait vraiment que la scène du parquet prend vie. Il semble que la pièce soit remplie de bruit émanant des mouvements rythmiques des instruments dans les bras forts et musclés des ouvriers.
Pendant longtemps, l’image a reconstitué la collection de l’auteur lui-même. Et ce n’est qu’à sa mort qu’en 1896 la toile a été transférée au Musée du Luxembourg. Puis il change plusieurs fois de lieu: en 1929, il fait partie de la collection du Louvre, à partir de 1947 il est conservé à la Galerie nationale du Jeu-de-Pomme, jusqu’à ce qu’enfin, en 1986, il entre au musée d’Orsay. La voici à ce jour.