Tropinin, étant un serf, était un homme de cour. On pense que les gens de la cour avaient une relation assez lointaine avec le monde paysan et, “gâtés” par la proximité seigneuriale et l’humanité, ne la comprenaient plus pleinement. Pendant ce temps, les “paysans” tropinins réfutent ce point de vue.
Nous notons immédiatement que dans ce domaine, l’intérêt de l’artiste pour les représentants du “bas rang” s’est formé en grande partie grâce aux instructions du professeur S. Schukin, qui, dans sa classe de portrait, mettait sans relâche des sujets étudiants comme “Mariage paysan russe” ou “Le Cardlock”. Mais la vie même de Tropinin, pris au piège dans la succession ukrainienne du comte I. Markov, n’offrait aucune alternative particulière – à l’exception d’un travail “pictural” direct pour ses maîtres sur leurs ordres, lui, faute d’une autre “nature”, ne pouvait que représenter des paysans. Ainsi, Tropinin se tenait aux origines de l’art “folk” à certains égards involontairement.
Cependant, il écrivit aux paysans avec plaisir, trouvant des notes particulièrement chaleureuses pour de telles œuvres – telles que “Le vieil cocher s’appuyant sur un fouet” ou “Le vieil homme planifiant une béquille”, années 1830. Soit dit en passant, la datation de ces œuvres indique clairement que l’artiste a conservé son intérêt pour le monde paysan en général.