Jusqu’au milieu du XVIIe siècle, Susaki à l’est de Fukugawa était sous les eaux de la baie. En 1659, Sunamura Shinzaemon d’Osaka a drainé une partie de la baie, il y a des rizières fortifiées de barrages, sur lesquelles poussaient des pins et des cerises. Le nouveau territoire a commencé à s’appeler Sunamura, du nom de l’organisateur.
Près du village de Sunamura Shinden se trouvait l’ancien sanctuaire shintoïste Moto-Hachiman, on sait que Minamoto Yrimasa et Ota Dokan lui ont rendu visite. Hiroshige ne représente pas le sanctuaire lui-même, seules les portes en pierre de torii sont visibles, indiquant l’approche du sanctuaire par le sud. Au loin, à l’embouchure de la rivière Edogawa, où il se jette dans la baie d’Edovan, les voiles blanchissent puis les montagnes de la péninsule de Boso.
Dans cette série, Hiroshige utilise souvent une technique dans laquelle il ne représente pas l’objet lui-même, énoncé au nom de la gravure et étant son thème central. Dans ce cas, la vue se déroule devant le spectateur, s’ouvrant depuis le territoire du sanctuaire Moto-Hachiman. Vers la fin de la période Edo, son territoire est devenu un lieu de promenade pour les citadins. Sur le fond sombre de la route, les portes torii se distinguent nettement dans l’édition ultérieure de cette gravure. L’échelle de la bande d’horizon est augmentée, sur laquelle le ciel coucher de soleil rouge-rose se transforme en une bande bleu foncé.