La littérature, la peinture et l’art dans son ensemble connaissent des thèmes, des motifs et des intrigues, appelés “éternels”. Non, non, bien sûr, rien ne dure éternellement, et le temps laisse impitoyablement du sable entre vos doigts, à travers un tamis de l’histoire. C’est seulement que chaque nouvelle génération de créateurs se tourne sans cesse vers les mêmes sujets, puisant en eux une source d’inspiration.
L’une de ces histoires est la danse de Salomé devant le roi Hérode, l’un des épisodes décrits dans les quatre évangiles du Nouveau Testament. Fasciné et envoûté par la danse de la jeune fille, le roi a promis de répondre à tous ses désirs. Et le désir même a chuchoté à cette mère – demandez, disent-ils, le chef de Jean-Baptiste. Elle a demandé.
Mais ce terrible dénouement dépasse le cadre du tableau de l’artiste français Gustave Moreau “Salomé dansant devant Hérode”. Comme beaucoup de personnalités créatives, Moreau était une personne accro. Il n’avait pas peur de l’éclectisme, c’est-à-dire d’un mélange de diverses caractéristiques stylistiques, de différentes époques. Voici donc – le palais, sous les arches duquel Salomé danse, est, pour ainsi dire, en dehors d’un temps précis. Avec une attention particulière, vous pouvez voir à la fois des décorations babyloniennes typiques et des fleurs de lotus typiques de la culture égyptienne antique.
Les arcades du palais sont hautes, séparées par de larges ouvertures cintrées. Hérode est vieux, son regard est extérieurement impassible. Salomé n’est pas représentée comme une prostituée éhontée, elle est gracieuse et gracieuse à sa manière. C’est pourquoi les vieux serviteurs la regardent avec une envie flagrante.