Le plus grand représentant du maniérisme est le florentin Agnolo Bronzino, le peintre de la cour de Cosimo I de Médicis, le grand-duc de Toscane. “La Sainte Famille avec le petit Jean-Baptiste” a été écrite peu de temps après le mariage de Cosimo I et Eleanor de Tolède.
La toile se distingue par sa brillance et sa virtuosité d’exécution. Il donne une idée vivante de l’art de Bronzino, traduisant de manière créative les idées du Grand Michel-Ange. La composition de l’image est délibérément compliquée par l’artiste, il utilise des angles multidirectionnels sophistiqués pour placer des figures dans l’espace, combinant magistralement la fluidité du dessin, des relations impeccables de masses plastiques et une solution picturale exquise.
Dans les images des saints, on peut deviner la ressemblance avec les membres de la famille des Médicis, dont les images de portrait sont bien connues. Ainsi, Saint-Joseph, représenté de profil, se souvient de Cosimo I lui-même, de Madonna – sa femme et le bébé-Christ – leur fils aîné Giovanni.