Cette image complexe porterait l’effet de pois épars s’il n’y avait pas de taches noires parmi l’émeute du blanc et du vert. Le regard scintille une seconde sur la figure barbu au centre, puis il est transféré sur le bord gauche à l’homme aux jambes croisées, saute facilement par-dessus de petites sections de noir sur le narpavo gauche et revient au centre avec une ligne semi-circulaire sur la robe de la dame.
L’image est plate, sans profondeur spatiale, elle n’a ni l’horizon, ni les lois de la perspective, elle est belle avec ses taches larges et nettes. Une approche similaire est caractéristique de la peinture orientale traditionnelle.
Le rythme est important ici. L’artiste a défini deux rythmes: plus fort, – chiffres, plus silencieux – c’est une dispersion de fleurs. De nombreux personnages regardent le spectateur, nous semblons prendre cette douce société par surprise, c’est-à-dire que nous devenons participants à l’événement, l’image a l’effet du temps.
La joie de vivre, l’ironie bon enfant des contemporains se retrouvent dans ces figures légères, l’insouciance de l’aristocratie, se réjouissant des verts printaniers.
La forme est tellement simplifiée qu’elle ressemble au dessin d’un enfant, la couleur recherche une force émotionnelle maximale. Ainsi, l’influence de la modernité et du symbolisme cède progressivement la place au fauvisme.