Paysan (Kosar) – Kazimir Malevich

Paysan (Kosar)   Kazimir Malevich

Une grande silhouette au corps entier regarde attentivement le spectateur, il n’y a aucun moyen d’éviter le dialogue. Il y a une sensation de mouvement de gauche à droite, comme si une personne s’arrêtait un instant pour se tourner vers nous. De plus, les frontières entre l’espace de l’image et le nôtre sont floues. Le spectateur devient un contemporain et complice du personnage.

La figure de la queue de cochon est un peu comme une approche de peinture d’icônes avec sa frontalité, sa planéité. Bien qu’une toile de format vertical ait été prise, il n’y a pas d’aspiration ascendante; au contraire, le personnage a une forte figure paysanne, il est plus lié à la terre qu’au ciel. K. Malevich améliore la puissance de la tondeuse, en soulignant les formes géométriques individuelles avec un étirement tonal.

Tondre, c’est agir, changer quelque chose. Un temps de changement révolutionnaire, de réévaluation des valeurs. Rouge, couleur de la passion, de la vie, il occupera longtemps une place majeure dans le pays. Le blanc et le noir recouvrent la figure de tonte, comme deux principes opposés: éternel et périssable, le bien et le mal, le chaos et l’harmonie, et les reflets d’or montrent la nature spirituelle de l’homme.

Fait intéressant, une lueur jaune et rouge à l’intérieur. Et l’homme et tout l’espace autour sont pleins de vie, tout cela est un élément créatif. Le monde entier est comme un champ d’activité.

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