Vasily Grigorievich Perov est un maître exceptionnel des années 1860-1870, dont le thème était l’exposition des imperfections de la société moderne. Ses peintures reflètent le sort des “humiliés et insultés” qui inquiètent l’intelligentsia russe, la vie de personnes spécifiques, leur douleur et leur souffrance.
S’unissant dans leur opposition à “l’obscurité” de la réalité, les écrivains et les artistes ont vivement critiqué et condamné avec passion les vices de l’humanité et l’injustice du système social. La toile “Repas” présente au spectateur une scène d’un dîner au monastère avec une table luxueusement dressée remplie de plats variés.
Se déployant sous nos yeux, la composition comme si elle illustre l’abomination du comportement et la laideur de l’essence du clergé représenté. Dans le bruit général des bacchanales, se déroulant sur le fond du Christ crucifié, les prêtres rougis s’adonnent aux plaisirs terrestres – ivresse et gourmandise, dans la partie droite de l’image l’un des dignitaires s’accroupit devant une femme riche. Le stand disposé dans le temple, représenté par Perov, révèle le vrai visage de l’église de cette époque. Selon l’artiste contemporain, F. M. Dostoïevski, “les frontières du bien et du mal ont disparu”.
Citoyenneté de la poésie et de la peinture des années 1860-1870, où la simplicité est souvent rencontrée, l’ironie caustique, exprimée dans la redondance générale et la quotidienneté du récit, est perçue aujourd’hui non pas comme un défaut, mais comme une caractéristique de la “douleur artistique” de l’époque. Ce n’est pas un hasard si de nombreuses œuvres de l’artiste n’ont pas été autorisées à être présentées lors d’expositions et à être montrées au public.