Rogier van der Weyden est l’un des meilleurs portraitistes de son temps. Malheureusement, seuls cinq portraits nous sont parvenus, avec une probabilité plus ou moins grande attribuée au maître. En travaillant sur des portraits, Rogier a utilisé les techniques découvertes par van Etom, qui a été le premier à construire des compositions simples et géométriquement claires et a préféré représenter des clients sur un fond encore sombre.
Rogir a développé ces techniques et a donné au portrait un son intime, essayant de révéler le monde intérieur de la personne posant pour lui aussi profondément que possible. Sur la page suivante, vous pouvez voir l’incroyable “Portrait d’une jeune femme”, propriété de Rogier. Il semble que devant nous se trouve une citadine typique du XVe siècle.
Yeux baissés, bras humblement croisés. Mais derrière cette posture de “devoir”, il y a de la profondeur et du mystère. Avec encore plus d’intimité et de chaleur, un portrait féminin a été écrit, “Portrait d’une jeune femme”. La femme représentée dans ce portrait regarde l’artiste d’un regard direct et ouvert, qui parle de la proximité spirituelle incontestable entre eux. Avec pas moins d’attention, le maître s’approche des portraits masculins. Un exemple est le Portrait d’Antoine de Bourgogne.
On retrouve de nombreux portraits sur des retables appartenant au pinceau de Rogier van der Weyden. Suivant la tradition qui existait à l’époque, Rogier a inclus des portraits de philanthropes qui ont payé pour la création de la peinture dans la composition du retable. Ainsi, au verso du polyptyque du Jugement dernier, 1445-50 Rogier écrivit au chancelier Rolen et à sa femme. Ils sont représentés agenouillés devant Saint-Sébastien et Saint-Antoine.