Portrait du chambellan Infanta Isabella – Peter Rubens

Portrait du chambellan Infanta Isabella   Peter Rubens

Dans les portraits de l’œuvre de Rubens, on se retrouve plus souvent avec une imposance et une brillance picturale incomparables qu’avec une intimité réfléchie et émouvante qui n’est pas caractéristique du tempérament du maître. Particulièrement frappant le spectateur est inhabituel pour son travail, “Portrait du chambellan Infanta Isabella.” L’artiste suit la forme traditionnelle stricte du portrait de poitrine, mais l’image de la jeune fille est sublimement lyrique, couverte de poésie. Son regard clair et calme, ses lèvres légèrement touchées par un sourire, une mèche de cheveux éjectée de la coiffure confèrent au portrait un caractère intime.

Un joli visage de jeune fille est encadré par un demi-cercle léger d’un col ondulé blanc. Le réflexe de celui-ci améliore l’impression de rayonnement, pour ainsi dire, émis par la peau tissée à partir des teintes roses, jaunâtres et nacrées les plus délicates. Un vitrage mince et transparent à travers lequel le sol léger brille fait scintiller la peinture, créant l’illusion d’un éclairage intérieur. D’énormes yeux rayonnants vert clair et des cheveux dorés donnent cette impression au son le plus élevé.

Le musée Albertina de Vienne abrite un dessin préparatoire de Rubens pour ce tableau. Sur la feuille se trouve une signature en vieux flamand: “Femme de chambre de l’Infante à Bruxelles”. D’où le nom du portrait.

Sur la figure, la fille est représentée presque comme un enfant, d’une apparence maladive avec des yeux pas tristement enfantins et une grande bouche. Dans l’image, l’artiste la rend plus âgée, plus belle et, surtout, donne l’apparence de la spiritualité. Mais l’identité de la personne représentée dans la figure et dans le portrait ne fait aucun doute. La comparaison de la peinture de l’Hermitage et du dessin de Vienne avec des portraits fiables de la fille de l’artiste Klara-Serena, décédée à l’âge de douze ans, a conduit les chercheurs à spéculer que le dessin de Vienne est un croquis réalisé par l’artiste de sa fille lors de sa dernière maladie, et la peinture de l’Hermitage est un portrait posthume de Klara-Serena.

“Portrait du chambellan Infanta Isabella” a été acquis pour l’Hermitage en 1772 dans le cadre de la collection Crozet à Paris.

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