Paris a inspiré de nombreux artistes. Comme tous les impressionnistes, Van Gogh a peint à plusieurs reprises des vues urbaines de la vie, essayant de leur apporter sa vision. Cependant, il n’était pas du tout attiré par le chic d’une grande ville, qui était alors devenue un centre animé de la vie culturelle. Il cherchait des coins tranquilles sur le Montmartre alors peu développé, semi-rural Moulin de Galette.
Dans cette image, Van Gogh représente la périphérie presque sous-développée de la ville. On aperçoit au loin des immeubles parisiens, à l’horizon, ici des chemins de terre traversent de vastes friches, qui rappellent les champs ruraux, ce que l’artiste souhaitait bien sûr à Paris. Le schéma de couleurs de la peinture ressemble également aux peintures hollandaises de Van Gogh. Le ciel lilas, écrit en grands traits audacieux, plane au-dessus du désert, où presque rien ne rappelle la proximité de la vie urbaine.
Des oiseaux sombres se précipitent au loin, une lanterne solitaire semble se tenir au milieu d’un champ, divisée en deux parties par une large route piétinée. Les silhouettes des gens sont privées de tracas, leur démarche est calme et sans hâte. Ce calme, pas joyeux et pas triste, semble remplir toute l’image. Même sa composition, qui se compose de près de deux parties, est dépourvue de points et d’accents.