À gauche, l’image montre un miracle avec un dragon, et à droite – la résurrection de deux hommes tués par un souffle de dragon venimeux. La scène se déroule à Rome, dans un cadre pittoresque, parmi les ruines du Forum romain. D’énormes murs nus avec des ouvertures de fenêtres vides rappellent la grandeur de Rome. L’espace profond de l’image est divisé en trois parties.
À gauche, une arche effondrée et une colonne antique solitaire debout créent un cadre séparé pour la scène du dragon. Ici, le pape enchaîne le dragon caché parmi les ruines du Capitole, et un peu à droite, nous voyons l’événement suivant: le pape bénit solennellement les magiciens morts et les ressuscite. Maso n’est pas un maître du drame, il expose simplement les événements.
Au centre de l’image, la majestueuse figure du pape, ressuscitant les morts, est soulignée par l’arc de la porte en arrière-plan. Son image est restreinte, mais ce n’est pas la monumentalité et le pouvoir de Dzhottovsky. Maso s’intéresse davantage à l’image du monde intérieur. L’empereur Constantin et sa suite, debout à droite, ont également été choqués par le miracle qu’ils ont vu. Les couleurs ici sont plus pâles que celles de Giotto. L’image de gauche est éclairée par une forte lumière. Le ton rouge de la cape papale est rehaussé par la couleur blanche éblouissante qui l’entoure. Deux scènes se suivant dans le temps sont séparées non seulement par une colonne blanche, mais aussi par le fait que les participants de deux scènes se tiennent dos à dos.
Dans le même temps, l’architecture d’arrière-plan relie ces deux événements. La peinture est construite sur une composition disposée autour de l’axe central de la composition et sous un seul angle. Cet axe est également souligné par la figure du pape béni. Placer le groupe à droite renforce l’illusion de la profondeur de l’espace.