Le tableau a été commandé par le jeune duc d’Orléans sur l’intrigue de Walter Scott “Quentin Dorward”. Devant vous se trouve une immense salle en pierre du château de l’évêque de Liège. Le sanglier des Ardennes, le comte Guillaume de la Marc, a capturé ce château et s’y régale avec ses bandits.
La lueur des bougies flotte – du vent qui pénètre ici à travers les fissures des fenêtres des lancettes, et du souffle ivre et des exclamations guerrières. Ils sont nombreux – ils mangent de la viande frite et boivent du vin, ils jettent des os aux chiens et s’essuient les mains sur des pantalons tachés de sang. Entrez l’évêque. Le murmure s’intensifie. Avec lui déchirant des robes. Sa gorge est coupée – un murmure se transforme en un cri enthousiaste: la fête a été un succès. Grande histoire! Cette foule, cette sombre passion, ce grognement, ces ombres qui se précipitent, cette lumière qui s’éteint, puis éclate, cette excitation!
Delacroix a concentré la lumière au centre de l’image – sur la table dressée et sur les robes de l’évêque. Et il a concentré l’obscurité au premier plan, sur les personnages se précipitant vers cette lumière. Ce ne sont pas les sages qui sont venus adorer le sauveur – c’est le gang ivre du sanglier ardennais.