L’artiste, architecte et historien de l’art Vasari en peinture s’est avéré être un adepte du maniérisme, c’est-à-dire de l’art qui a remplacé la Haute Renaissance. Les expressions faciales et les mouvements des personnages de cette toile, qui représente la lapidation de Saint-Étienne, sont pleins d’expression.
Les tortionnaires debout dans une foule agitent leurs pierres pour les jeter sur le saint, et Stephen, levant les yeux au ciel et écartant les bras, prie avec passion. Le visage éclairé du saint contraste avec les visages haineux des Gentils. Le choc de l’action active et de la promesse spirituelle crée une tension particulière dans le travail.
Les corps allongés et flexibles des personnages, grâce à leurs poses et leurs gestes, forment un dessin complexe, parfois fantaisiste, caractéristique de la peinture des maniéristes qui ont cherché à exprimer des lignes et des couleurs. L’art de ces maîtres était destiné principalement à se réveiller en priant la sympathie.
Dans le coin inférieur droit, Vasari a placé un jeune homme pointant ce qui se passait, le pressant d’admirer l’endurance du saint, bien que l’apparence de Stephen attire le regard d’une personne regardant la photo, et tout ce qui y est représenté ne peut guère laisser personne indifférent.