Auvers abritait également un artiste français de la génération préimpressionniste, Charles Daubigny. Van Gogh a prévu de peindre un tableau en signe de respect pour l’artiste qui a tant figuré dans sa muse imaginaire au cours des deux dernières décennies.
Sur toiles horizontales, il peint deux fois la maison et le jardin de Daubigny; l’une de ces options était sur le point d’être envoyée à son frère Théo à Paris comme l’un des trois tableaux qui étaient censés transmettre un paysage rural calme et restaurateur aux citadins en difficulté. Cette toile carrée inhabituelle est souvent étudiée à la place des versions ultérieures.
Cette taille crée l’effet de la pénétration du spectateur dans le jardin et de son émeute de richesse abandonnée. Néanmoins, l’image est à une telle échelle que la maison elle-même semble très éloignée, presque clôturée par des rangées d’arbres, fermée par ses propres volets. Cependant, cet espace désordonné et cette surface inégale évoquent des souvenirs.
Van Gogh utilise une technique et une palette presque impressionnistes pour représenter le jardin de l’artiste, qui est devenu un pont entre l’école de Barbizon et les premiers impressionnistes. À la fin des années 1860, les critiques se plaignent fortement du manque de complétude et d’esquisse de l’œuvre de Daubigny. Ses peintures étaient trop impressionnistes.