Vers la fin du 19e siècle, la renommée tant attendue est finalement venue à Renoir. Ses peintures commencent à être exposées et voyagent à travers le monde, et en 1900, le peintre remporte même le titre de “Chevalier de l’Ordre de la Légion d’honneur”.
Entre-temps, en 1891, avec le patronage de son ami poète Stefan Mallarmé, Renoir reçoit l’ordre de l’État d’écrire un “nouveau tableau significatif”, qui sera acheté pour l’Assemblée nationale une fois terminé. Le peintre se mit au travail avec enthousiasme, mais l’œuvre progressa lentement et douloureusement. Bien que l’intrigue ait surgi rapidement dans la tête de Renoir, la prise de conscience de la responsabilité et de l’importance du moment a empêché sa mise en œuvre. Cela a vraiment entravé le créateur, habitué à penser librement.
Deux filles jouant de la musique au piano – c’est la nouvelle idée de Renoir. Actuellement, il existe six œuvres et de nombreux croquis et croquis stockés dans divers musées du monde entier, qui sont une preuve vivante des recherches et des efforts créatifs du célèbre impressionniste. Une telle performance multivariée de l’intrigue a créé une confusion dans les noms. “Deux filles au piano”, “Filles au piano” et même “Filles Lerol au piano” sont quelques-uns des noms les plus connus. La version la plus complète se trouve au musée d’Orsay, le peintre lui-même la qualifie même de “trop complète”.
La toile nous présente une scène sentimentale – deux jeunes filles penchées sur les touches du piano. Les héroïnes sont tellement passionnées par leur travail qu’elles ne remarquent rien autour, elles scrutent attentivement les notes, comme si elles apprenaient une nouvelle mélodie. Nous pouvons remarquer la pièce richement meublée, mais la palette de couleurs est telle que le spectateur ne ressent aucune irritation comme celle-ci – les couleurs pastel atténuées donnent à la toile la pastoralité et le calme. Certains critiques ont bavardé, disant que cette jolie photo était la place sur la boîte de chocolats. En effet, l’œuvre est un excellent exemple du reflet de la culture bourgeoise française du XIXe siècle sortant.
Le tableau a été présenté pour la première fois au public en 1892 et a été presque immédiatement acheté par le Musée des Jardins du Luxembourg. Depuis la fin des années 20, il est exposé au Louvre, et déménage en 1947 au Musée national du Jeu-De-Pomme, jusqu’en 1896 il trouve un “lieu de résidence” permanent à Paris à Orsay. L’un des croquis de la photo peut être vu dans notre patrie, au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Cette précieuse acquisition provient de la collection d’un homme d’affaires et collectionneur allemand après la liquidation de sa remarquable collection.