Plus proche du portrait actuel de “Femme à la perle”. Berta Goldschmidt, une jeune femme du quartier, a posé pour l’artiste. Corot l’a vêtue d’une robe italienne, forcée de mettre son gilet et s’est assise dans une pose près du Leonard Gioconda.
La lumière douce simule un visage arrondi, tremble et tremble en petites feuilles ornant les cheveux bruns. Le fond gris, légèrement assombri de haut en bas, est tonalement lié à la figure, résolu dans l’échelle de gris, magnifiquement et variablement combiné avec des vêtements bleus, jaunâtres, roses et bruns. Des ombres tremblantes transparentes, le système des plus beaux valers, largement utilisé par l’artiste dans les paysages, sont également utilisés ici, améliorant la poésie et l’ambiance musicale de l’image.
Devant le spectateur, il y a une image concrète, et en même temps ce n’est pas une vraie femme, mais la muse de l’artiste, l’incarnation de ses rêves. “L’image entière rayonne de beauté spirituelle”, écrit L. Venturi, “reflétant la grâce de l’âme, belle et subtile, précisément parce qu’elle est naturelle et fleurit comme une fleur ou une branche d’arbre.” Il est difficile de trouver un autre exemple d’une telle compréhension harmonieuse, sublime et à la fois abstraite de l’image du portrait dans l’art français de ces années.