L’une des dernières œuvres de Camille Pissarro, il ne reste que deux ans jusqu’à la mort du maître. À la fin de sa carrière, gagnant enfin une renommée et une pertinence bien méritées, l’artiste dans plusieurs de ses toiles revient au style de l’impressionnisme autrefois innovant et révolutionnaire.
En 1901, Pissarro vivait à Dieppe dans un hôtel dont les fenêtres donnent sur l’ancienne majestueuse église dédiée à Saint Jacques. L’artiste souffre beaucoup, habitué à écrire en plein air, il est contraint de contempler le monde depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel – la maladie des yeux s’aggrave. Il n’est donc pas surprenant que Pissarro ait presque immédiatement décidé d’écrire une toile avec l’église du personnage principal, d’autant plus qu’il avait déjà des œuvres d’un thème similaire. Restant à Rouen, il a beaucoup pratiqué l’écriture des églises d’une manière ou d’une autre, l’éclairage et les conditions météorologiques.
Les églises, les cathédrales, les ponts, les parcs peints à différentes périodes de l’année, et exprimés dans une série de peintures, se retrouvent souvent chez les impressionnistes célèbres. Cependant, Pissarro n’a pas essayé d’attraper le jeu de lumière sur la façade, les trottoirs ou les toits; l’artiste veut plutôt capturer une magnifique création architecturale sur fond d’espace céleste. C’est pourquoi l’église sur l’image est dépourvue d’approximation maximale et est couverte par l’œil du maître en termes généraux. Un regard de loin est ce qui compte le plus. C’est un regard de loin qui permet de remarquer la combinaison du rythme de l’architectonique de la structure avec un ciel transparent sans fin.
Les historiens de l’art aiment noter que Pissarro, contrairement à d’autres artistes de plein air, aimait changer son angle, rapprocher son chevalet, maintenant plus loin, maintenant vers la gauche ou vers la droite. Ainsi, en contemplant attentivement l’objet, il a cherché non seulement à le véhiculer dans la lumière qui l’entoure, la couleur et l’air, mais aussi à révéler l’espace autour de lui le plus largement possible.