Après l’année 1870, Degas a pratiquement cessé de peindre à l’huile, et le tableau “Danseur chez le photographe” représente une rare exception à cette règle.
La pose de la ballerine a été “prise” au moment le plus défavorable pour elle – l’arabesque infructueuse l’a forcée à faire un mouvement arbitraire, évidemment pas destiné à la prise de vue à la caméra, même si elle cherchait juste une pose qui se combinerait efficacement avec sa magnifique tunique, sa magnifique coiffure et velours affectueux autour du cou.
Dans la pièce froide et à moitié vide, la fragile ballerine a l’air solitaire et sans défense.
Sur cette photo, il y a un dessin au crayon. On pense que la première version de cette image était l’œuvre “Three Dancers”, créée en 1873, où la danseuse de ballet est à gauche, et celle représentée sur cette toile est très similaire.
On ne sait pas quelle heure de la journée est affichée à l’extérieur de la fenêtre, mais l’image figure parmi les candidats à la plus haute place parmi les œuvres de l’artiste, où le charme d’une atmosphère parisienne transparente au crépuscule est magistralement transmis.