Nicolas Poussin a répété plus d’une fois que la perception de toute œuvre d’art nécessite un dur travail de réflexion. La raison joue un rôle primordial dans les œuvres du maître lui-même. La place de chaque détail dans la composition est pensée et vérifiée.
Tout est ordonné et irremplaçable. C’est le pouvoir du classicisme naissant. Mais c’est sa faiblesse. Car subordonner l’art une fois pour toutes aux règles établies n’est possible qu’en le vidant et en le tuant. Pour la méthode créative de Poussin, sa théorie était organique. Mais au fil du temps, elle a acquis les caractéristiques d’un lit procrustien.
Tout ce qui allait au-delà était impitoyablement coupé. Et coupé, hélas, c’était vivant. Sur le lit était “moignon parfait.” Le germe du classicisme, chéri par Poussin, a produit des fruits qui n’ont pas pu étancher la soif d’harmonie.