L’image est complexe et fantaisiste à la fois sur le plan de la composition et du point de vue de la mise en lumière. Nous voyons une chambre avec une grande fenêtre donnant sur la mer ou le lac. Surface de l’eau avec un bateau dessus, collines à l’horizon. Au premier plan, un fauteuil en bois massif dans lequel, dos au spectateur, un artiste est assis avec un pinceau à la main.
Il y a un chevalet devant lui, mais on ne voit pas exactement ce qu’il peint: le chevalet est tourné “à contre-jour”. La figure de Dali elle-même, bien qu’elle soit au premier plan, mais en raison des caprices de l’éclairage, sort du centre de l’attention du public. Ainsi, le centre logique de la composition se déplace vers le milieu et l’arrière-plan. Devant l’artiste sur une chaise basse se trouve Gala. Nous la voyons également de dos. Elle porte une blouse de marin, les mains jointes sur ses genoux. La lumière qui tombe de la fenêtre l’éclaire. Sur le mur du fond est suspendu un miroir dans un cadre massif en bois sombre. Ce qui s’y reflète, c’est le focus de la composition.
La surface du miroir montre au spectateur le visage de l’artiste et du modèle. On voit que le col du Gala est orné de plusieurs rangées de perles. Nous voyons l’expression paisible de son visage et une attention intense sur le visage de Dali lui-même. On voit l’envers du chevalet avec le réticule des lattes. Bois sombre de meubles, silhouettes sombres, tissu léger de vêtements et lumière transparente bleuâtre de la côte de la mer – le charme de ces contrastes attire l’attention des spectateurs, et la fantaisie fantaisiste de l’artiste contrôle le centre de cette attention.