À la fin des années 1550, Bassano abandonne les expériences maniéristes et revient à la Renaissance, une écriture large et expressive. A en juger par les travaux du début des années 1560, ce retour a été influencé par les travaux de Titien. La dernière représentation est particulièrement bien illustrée par la peinture de la Crucifixion, 1562. En plus des traces mineures d’études de Titien, il y a des emprunts de composition absolument évidents de ses peintures.
De plus, Bassano choisit même presque le même format que le format canvas de Titian. De tout ce qui précède, le lecteur peut conclure que notre héros a agi comme l’épigone du grand maître. Pas du tout. La crucifixion de “Titien n’était qu’un point de départ pour lui, ou, si vous voulez, une invitation au dialogue. Ayant accepté l’invitation, Bassano a complètement disposé du thème à sa manière, le décidant, contrairement à Titien, dans une veine retenue, stricte, presque épique.