En 1648, Poussin a peint deux tableaux appariés, commandés par un riche marchand nommé Serizier. Serisier dirigeait son entreprise à Lyon, mais avait en même temps une maison à Paris. Les deux tableaux créés pour lui représentent la mort de Phocion, le commandant athénien.
Devant nous est le deuxième d’entre eux. Fokion a fidèlement servi sa patrie. De 322 à 318 avant JC e. il était le chef de facto d’Athènes, gérant habilement la ville et célèbre pour sa justice. Cependant, en 318 avant JC. e. à Athènes, une crise politique a éclaté. Fokion a été démis de ses fonctions, accusé d’avoir pillé le trésor de la ville et condamné à mort. Il ne suffisait pas que les ennemis du chef militaire l’exécutent simplement, ils voulaient aussi se moquer de sa dépouille. Il était interdit d’enterrer les cendres de Phocion dans leur Athènes natale.
Même son corps a été brûlé à l’extérieur de la ville. Poussin dépeint un moment plein de chagrin et de grandeur: la veuve du chef militaire recueille les cendres de son mari pour l’enterrer secrètement à Athènes. Notez que dans un avenir très proche, la situation politique dans la ville a changé, et les restes de Phocion ont été enterrés solennellement, et un monument a été érigé sur la tombe. Le paysage strict sert de décoration organique à l’histoire racontée par Poussin sur la méchanceté et l’inconstance de la foule, qui s’oppose à la loyauté et à la noblesse des personnes fortes.