Arcade des bergers – Nicolas Poussin

Arcade des bergers   Nicolas Poussin

Poussin a peint deux tableaux sur ce complot. Devant nous est le deuxième d’entre eux, et le précédent, daté de 1628-30 ans, est stocké au Royaume-Uni. Il représente un coin d’Arcadie, une région montagneuse de Grèce.

Dans la tradition littéraire, l’Arcadie est synonyme d’un pays idyllique où les gens vivent selon des lois anciennes et sages en pleine conformité avec la nature. En un mot, les troupeaux gardent et cultivent leurs jardins. Les bergers sur la photo de Poussin se tiennent près de la tombe avec l’inscription “Et in Arcadia ego”. Cette inscription est traduite de différentes manières. Mais pour l’audience russe, la traduction est familière – “Et j’étais en Arcadie.”

La signification de l’inscription est la suivante: celui qui se trouvait sous cette pierre tombale a également vécu dans une Arcadie heureuse, mais la mort l’a trouvé et l’a emmené dans les voûtes sombres de son royaume souterrain. Ainsi, nous rencontrons à nouveau l’un des thèmes éternels de la culture – le thème de la mortalité de l’existence terrestre et de l’inévitabilité de la mort. Les bergers avec une curiosité respectueuse regardent l’inscription. L’un d’eux semble pointer vers le spectateur. Les “bergers arcadiens” appartiennent aux œuvres les plus célèbres de Poussin, mais, hélas, nous ne savons encore rien de l’histoire de sa création.

La première mention n’en fait référence qu’à 1685, lorsque le tableau fut acquis par le roi Louis XIV. Le lecteur sera peut-être curieux de savoir que la composition “Bergers” est reproduite sur le nouveau tombeau de Poussin, érigé en 1832 sur sa tombe de l’église romane de San Lorenzo.

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