La peinture de Frans Hals semble saturée des jus de la Hollande moderne, une jeune république bourgeoise. Les personnages des peintures de l’artiste sont pleins d’énergie vitale. Le soldat représenté sur la toile se repose après les travaux du service. Tout va bien avec la rampe Cavalier joyeuse et houblonnée: debout sur le seuil d’une courgette, d’une main il soulève le cubox avec du vin, et de l’autre caresse le chien fidèle, une petite amie accrochée à l’épaule de l’heureux fêtard.
Des peintures similaires de Hals sont proches de la peinture flamande avec sa perception de la vie comme une fête. Lors de l’écriture de cette œuvre, l’artiste s’est déjà déclaré comme un adepte du portrait de genre, dans lequel il a non seulement révélé la psychologie de l’homme, mais a parlé de sa vie. Fait intéressant, l’intrigue de la toile fait écho à la parabole évangélique du fils prodigue, qui, en s’amusant, a gaspillé son héritage.
Mais Hals n’a aucune nuance morale: il admire sincèrement un homme qui aime la vie. Pour attirer l’attention sur ce motif de plaisir insouciant – tout à fait dans l’esprit des artistes néerlandais, il suffit de rappeler la peinture de Rembrandt “Autoportrait avec Saskia sur ses genoux”.