Les femmes de Morisot ne regardent presque jamais le spectateur. Ils ne sourient pas, n’essaient pas de “regarder”. Il semble que l’artiste ait strictement ordonné à ses modèles “d’oublier” qu’ils étaient représentés. Ce n’était probablement pas si difficile à faire, car Morisot a écrit très rapidement et n’a pas exigé que le portrait conserve une certaine posture et expression faciale. Ce qui interfère généralement avec l’artiste a été une aide pour Morisot.
Ainsi, dans l’image “Au bal”, elle n’apparaît que comme un “observateur de passage”, par hasard, pendant quelques secondes, en voyant le visage et les épaules d’une jeune femme, son geste avec lequel elle a soulevé un éventail, sa coiffure haute avec des fleurs de chrysanthème. Après l’artiste, le spectateur devient également un observateur aléatoire. Morisot ne lui donne pas l’occasion de “faire connaissance” avec l’héroïne de la toile, mais cette rencontre désinvolte et éphémère lui laisse un long souvenir. Alors parfois, pendant des semaines, des mois, je me souviens du regard d’un étranger qui a flashé et disparu dans la foule de la rue.
Rien que la robe d’une jeune femme et des plantes d’intérieur derrière elle nous raconte la scène de ce qui se passe sur la photo. Et la lumière incidente indéfiniment ne nous permet pas de parler de l’heure de la journée. Le teint de la femme contraste avec la couleur “froide” de sa robe.
Morisot, en vertu de son “identité de genre”, écrit une épaule féminine nue de manière totalement impartiale et très tactique. La seule chose qui l’intéresse ici est la douceur de la peau et les réflexes “marbrés” de la robe à gaz gris clair. Le ventilateur est le détail le plus “salle de bal” de l’image entière. La dame le tient, comme prévu, légèrement, négligemment, écartant légèrement son petit doigt.