Arkhip Ivanovich Kuindzhi est un maître d’un genre tel que le paysage. L’artiste tout au long de sa période de créativité a créé une variété d’œuvres paysagères, représentant des sujets marins, montagnards, ruraux, urbains et bien d’autres. Et en effet, l’intrigue de ses peintures était assez diversifiée.
Un exemple d’un beau paysage avec l’image des montagnes peut être considéré comme le paysage de montagne de Kuindzhi “Ai-Petri. Crimée”. Cette œuvre a été créée dans la période 1898-1908, la date exacte de création n’a pas été établie. Aujourd’hui, la toile est exposée au Musée d’État russe de Saint-Pétersbourg.
Ai-Petri est l’une des montagnes de la chaîne de montagnes de Crimée, située à Yalta. La silhouette du mont Ai-Petri, qui signifie “Saint-Pierre” en grec, est formée du cap Ai-Todor avec un nid d’hirondelle aux dents bouclées.
Ai-Petri est une très belle montagne avec un motif de silhouette expressive. Le paysage de Kuindzhi avec l’image de la montagne Ai-Petri est aussi simple que possible, d’une composition claire, sans complication par des formes bizarres et un jeu avec différentes textures. Les dents bouclées d’Ai-Petri s’étirent sur tout l’horizon, remplissant l’espace du plan de l’image d’un bord à l’autre. Ainsi, l’espace est saturé de massif montagneux. Exactement d’une vraie pierre de montagne vivante de l’image vient le froid, une sensation de lourdeur et d’obstruction.
L’effet d’étirement des couleurs créé par un peintre paysagiste, allant d’un ciel éclatant blanchi au bleu d’un pied de montagne noir. Les couleurs bleu vif et toute la sélection de nuances donnent à la toile un son magnifique, clair et effrayant comme le vent au sommet de la montagne Saint-Pierre.
Kuindzhi a créé l’image de montagnes imprenables, majestueuses, fières, inébranlables, persistantes, comme un homme avec une sainte volonté, comme un guerrier, tuant de sang-froid les ennemis de sa terre natale.
De plus, le paysage est magnifique en soi. Les nuances bleues et outremer semblent très actives, brillantes et non ennuyeuses. Ai-Petri est par endroits recouvert de brouillard bleu, ce qui confère au paysage mystère et complexité artistique, sans pour autant réduire complètement la composition initialement simplifiée. Les traits lisses ressemblent à la surface brillante d’un cadre photographique.
Le paysage est ressenti comme une réalité, comme le souffle de la vie réelle. Le paysage est inaccessible, tout comme les sommets escarpés sont inaccessibles. La hauteur, froide et dangereuse, fait peur et fait signe, attire par la beauté de sa forme, fait peur avec le silence et les rafales de vent effrayantes. Il est si facile de se noyer dans l’épaisseur de ce magnifique abîme bleu, de tomber dans l’abîme du haut de la sainte belle Ai-Petri.