Henri Priva-Livémon a travaillé presque en même temps qu’Alfons Mucha et a partagé avec son homologue tchèque l’engagement envers les principes esthétiques de base de la modernité. Tous deux ont absorbé le style d’Eugène Grasse, puis l’ont élevé à un niveau supérieur. Priva-Livemon est née à Skarbek, qui était alors une banlieue de Bruxelles, a étudié à l’École des arts décoratifs et voulait être un spécialiste de la décoration intérieure. Puis, ayant reçu une bourse, il part pour Paris en 1883. Là, il a travaillé pendant un certain temps comme artiste de théâtre, et le soir, il a étudié à l’école des beaux-arts. Priva-Levemon est ensuite retourné à Bruxelles et a commencé à travailler comme affichiste, lithographe et maître de l’estampe.
Une ancienne affiche de Priv-Livémon L’odeur d’une rose montre son talent de dessinateur et coloriste. Dans cette œuvre, il y a des éléments du célèbre motif “punch punch”, qui était généralement l’élément le plus caractéristique du style Art Nouveau, surtout en Belgique. Le langage décoratif de Priva Livemona résonne chez les maîtres des arts appliqués, en particulier chez le céramiste français Pierre Adrien Dalpeira. Contrairement aux contemporains qui aimaient représenter les femmes fatales, Priva-Livemon préférait représenter des femmes plutôt détendues et même léthargiques.
Le style de l’affiche L’odeur d’une rose est particulière – l’artiste présente non seulement le principe du contourage de forme dure, qui a surgi sous l’influence de l’art japonais, mais crée un double contour – blanc et foncé, il semble donc que ses figures soient des silhouettes découpées. L’affiche est réalisée dans un style Art Nouveau avec des lignes d’ornement caractéristiques, avec un excès de formes végétales et géométriques qui se chevauchent. Le type féminin est dépourvu de toute caractéristique individuelle, et cela est souligné par une coiffure, interprétée de manière assez abstraite sous la forme d’un certain motif végétal. À bien des égards, les images de Priva-Livemo-na ressemblent aux images de son contemporain Alphonse Mucha, cependant, Priva-Livemon n’utilise pas de couleurs aussi vives et contrastées.
Depuis le milieu des années 1890, l’œuvre de Priv-Livemon évolue en ligne avec le symbolisme. Il devient l’un des fondateurs du Skarbek Art Club, dont l’objectif était d’organiser à Bruxelles des expositions sur les derniers arts et design, ainsi que de faire découvrir aux Belges les styles contemporains. Sur l’affiche de Priva-Livemon pour la 5e exposition de ce groupe, une jeune femme est représentée, dont l’apparence trahit le narcissisme. Le narcissisme est alors à la mode et suscite un vif intérêt chez les artistes et les écrivains.
Cela est particulièrement vrai d’Oscar Wilde et de son roman “Portrait de Dorian Gray”. Attiré par ce phénomène et des artistes symbolistes, par exemple, Edward Burne-Jones dans son ouvrage The Head of the Gorgon. Le nouvel art aurait dû intéresser de nombreux Belges, qui à l’époque cherchaient à rejeter les pages de l’histoire de leur pays associées à la France et à créer une nouvelle nation indépendante. Le roi de Belgique, Léopold II, dit “roi bâtisseur”, fut également le deuxième monarque à gouverner le pays depuis sa séparation de la France en 1830. T
Non moins en architecture, il préfère le style français du Second Empire. Le récent Parti ouvrier belge, soutenu par l’intelligentsia, s’est opposé à ce style. La fête a encouragé de jeunes architectes, tels que Victor Horta, qui ont cherché à construire des bâtiments publics, tels que la Maison du Peuple, et ont soutenu des formes modernes d’architecture, contribuant à la diffusion de l’art nouveau.