Ivan Ivanovich Shishkin, comme aucun autre peintre paysagiste, a réussi à saisir dans ses toiles à la fois le caractère du peuple russe et l’apparence de la nature nationale. Dans l’image de paysage de l’artiste, cela ressemble à “l’esprit et l’image d’un grand espace puissant” appelé la Russie.
Au cours de la dernière décennie de sa vie, l’artiste est plein d’une incroyable puissance créatrice. À cette époque, un nouveau thème est entré dans l’art domestique – le thème de la forêt comme symbole de la puissance russe. L’image d’une immense et impressionnante forêt de conifères incarnait tout le caractère unique du paysage national. Nous sommes face à un artiste qui affirme un idéal positif – la beauté et la puissance de sa nature natale.
Plus que jamais, le rôle de la lumière dans ses paysages grandit, l’habileté du rendu des couleurs s’enrichit, la perception même de la nature devient plus intime. Il semble simple que les histoires diffèrent par la profondeur de l’expérience émotionnelle. Mais la méthode créative réaliste de Shishkin, basée sur une étude approfondie de la nature, reste inchangée. Son admiration pour la nature ne s’est pas ternie au fil des ans. Les critiques d’expositions d’art itinérantes ont écrit que, en approchant des paysages de Shishkin, vous sentez l’odeur du pin et vous voulez prendre une profonde respiration, comme dans une forêt.
De légères ombres glissent sur la croûte, tombent au sol. L’air est comme rempli de chaleur. Représentant des troncs illuminés ou ombragés, et au loin des arbres visibles jusqu’au sommet, Shishkin donne l’impression d’une grande forêt, spacieuse et lumineuse. Coupant la cime des arbres avec un cadre, il renforce l’impression d’une immense hauteur d’arbres, qui semblent manquer d’espace sur la toile.
De magnifiques pins élancés sont donnés dans toute leur beauté plastique. Leur écorce écailleuse est peinte en utilisant de nombreuses couleurs. Il n’y a pas un seul fragment dans l’image écrit par une main indifférente et habituellement habile. L’artiste semble vivre une seule vie avec la nature qu’il dépeint.