Le tableau “Serpent ancien” a été le dernier de la liste des œuvres de la série “Bannières d’Orient”. Deux intrigues y ont mystérieusement convergé – un dragon au milieu du chaos des eaux du monde et de la naissance d’Aphrodite. Les principales sources citées par Roerich sont reconnaissables. La ligne orientale, selon toute vraisemblance, tire son pedigree du parchemin “Dragons et une cascade parmi les rochers” de l’ancien maître chinois Chen Jung, tandis que la ligne ouest – du célèbre monument de l’antiquité “Tron Ludovisi”.
Le schéma de couleurs de la toile, construit sur deux principes contrastés – jaune ensoleillé et bleu foncé, comme s’il s’agissait de la confrontation de la lumière et de l’obscurité. Les images archétypales de la toile sont attribuées au culte le plus ancien d’Asie – le culte de la femme et du serpent, dont Roerich parle dans ses journaux intimes “Altai-Himalaya”.