Cette œuvre du Caravage était probablement l’une des trois peintures qu’il a emportées avec lui, voyageant de Malte à Rome, dans l’espoir de recevoir le pardon du pape Paul V. après le meurtre complet.
L’artiste avait l’intention de présenter ces toiles à son neveu, le cardinal Shipion Borghese, afin qu’il intercède pour le contrevenant devant le pontife. Le peintre n’est jamais revenu dans la ville éternelle, décédé en chemin, mais la toile restante témoigne de l’état d’esprit dans lequel il se trouvait dans les dernières années de sa vie.
Saint Jean-Baptiste, qui, à partir de la Renaissance, a souvent été décrit non pas comme un homme mûr, mais comme un jeune, reste perdu dans ses pensées. Son apparence est pleine de tristesse, et ce sentiment n’est dissipé ni par la lumière chaude qui inonde la silhouette, ni par la draperie rouge.
Le Caravage a commencé avec des peintures d’humeur légère et joyeuse, puis il a peint des œuvres pleines de passions et de drame aigu, et est finalement arrivé aux peintures imprégnées du sentiment tragique d’être qu’il a créé à la fin de sa courte vie. Le travail de l’artiste reflète son propre chemin de vie.