On pense à juste titre que les “plus belles falaises de France” sont situées dans la station balnéaire d’Etretat en Normandie. Dès 1847, ses petits hôtels et maisons d’hôtes invitaient les amoureux de la baignade dans l’océan, et à l’époque de Monet Etretat, écrivains et peintres étaient souvent visités, parmi lesquels Delacroix, Isabe, Corot, Boudin et Matisse. Le célèbre écrivain français Guy de Maupassant dans le roman “Life” décrit le lieu affiché plus tard par Monet: “A l’horizon, le ciel est tombé et s’est confondu avec l’océan.
Près du rivage, une grande ombre est tombée du pied d’une falaise rocheuse abrupte, et ses pentes… ont été inondées de soleil. Derrière les voiles brunes naviguaient depuis la jetée blanche de Fekan, et devant un rocher de forme étrange, arrondi et perforé de part en part, ressemblait à un énorme éléphant qui plongeait le tronc dans la mer. C’était la petite porte d’Etretat.
Claude Monet venait souvent travailler sur la côte. En 1883, l’artiste s’installe à Giverny, effectuant de courts voyages en Bretagne et en Normandie. Dans les années 1883-1886, Monet a visité la Manche à plusieurs reprises, où des falaises côtières se brisent dans la mer, et de hautes falaises détruites par les vents et le surf s’élèvent au-dessus de l’eau comme des arcades fantastiques. La falaise rocheuse d’Aiguille et la porte de pierre de Port d’Aval, représentées dans le tableau, ont attiré l’attention de Monet par le motif gagnant dans sa jeunesse.
En 1883, sa nouvelle fascination pour les thèmes dramatiques ramène le maître sur les falaises rocheuses d’Etretat, et donc, jusqu’en 1885, il revient ici chaque année. Travaillant sur la toile “La Falaise d’Aiguille et le Port d’Aval”, l’artiste était situé au pied d’une fente dans la falaise de Valez d’Zhamburg, à l’ouest d’Étretat. Ici, à marée haute à la lumière d’un matin d’hiver, il peint ce tableau. Alors qu’il travaillait à Etretat, Monet a rencontré Guy de Maupassant, qui se souvient: “Je suivais souvent Claude Monet quand il errait à la recherche d’impressions. A ce moment, il ne semblait pas un peintre, mais un vrai chasseur.
Il avait toujours avec lui 5-6 toiles qui étaient portées par les enfants du coin… Il se relayait en prenant l’un ou l’autre, selon les conditions changeantes. Parfois, l’artiste attendait longtemps les conditions météorologiques appropriées. J’ai vu comment il a attiré son attention avec un flux de lumière irisée sur un rocher blanc, puis je l’ai capturé avec une gamme de tons jaunes dans son paysage. Une autre fois, il a pris une douche au-dessus de la mer entre ses mains et l’a jetée sur la toile – et en fait, c’était de la vraie pluie transférée sur la toile. “