Portrait de Victor Choquet – Paul Cezanne

Portrait de Victor Choquet   Paul Cezanne

“… En 1875, les artistes souhaitent à nouveau organiser une exposition des œuvres de l’ensemble du groupe. Cependant, pour des raisons financières, ils décident de pré-participer à la grande vente aux enchères générale de l’hôtel Drouot. Cézanne ne veut pas y participer et, en vérité, ne se repent pas d’elle rejet.

La vente aux enchères du 24 mai a eu lieu. Il est décédé violemment. La foule débridée a répondu par un cri indigné à chaque augmentation des prix. Les gens dans le hall se sont renversés, se disputant férocement, prêts à utiliser leurs poings.

L’évaluateur a dû appeler la police. Et pourtant, contrairement aux efforts de certains amateurs d’art, comme Caillebotte et Théodore Dure, qui ont défendu les impressionnistes et tenté d’augmenter les prix, la vente aux enchères s’est terminée par un effondrement complet.

Soixante-treize toiles envoyées par Renoir, Monet, Sisley et Berta Morisot ont été vendues à des prix ridiculement bas. Avec ce bruit scandaleux, qui dans l’hostilité a dépassé toutes les pires hypothèses des artistes, les camarades de Cézanne ont perdu courage et ont abandonné l’exposition à venir. Mais la compensation de tous les échecs de l’hôtel Druot est l’amitié de Victor Choquet, modeste collectionneur amoureux de Delacroix, employé de l’Administration générale des douanes. Dans la salle, parmi les quelques visiteurs sympathisant avec les impressionnistes et opposés à la foule en colère, les artistes ont remarqué un homme d’âge moyen, grand, avec de beaux cheveux argentés, une fine face osseuse d’ascète, sur laquelle des yeux profonds brûlaient frénétiquement. Secouant la barbe, il, sans ménagement, défend avec passion les œuvres exposées, invariablement courtoises et sobres.

Qui est-il? Le lendemain, Renoir apprit cela par une lettre qu’il reçut, dans laquelle un douanier, s’étant appelé, loua les toiles de l’artiste et lui demanda s’il accepterait de peindre un portrait de Madame Choquet. Au printemps dernier, Choquet avait l’intention d’assister à une exposition sur le boulevard des Capucins, mais ses amis l’ont dissuadé. Il a visité l’hôtel Drouot. Par hasard. Et ne vous repentez pas de cela. Les tableaux de Renoir lui rappellent légèrement les tableaux de son bien-aimé Delacroix, qu’il collectionne. De bonnes relations s’établissent rapidement entre Choquet et Renoir. Le choc est un exemple d’un véritable amoureux de la peinture, il ne s’intéresse ni à la mode ni au prix de marché des tableaux et, bien sûr, à la fraude la moins spéculative avec les tableaux.

Choquet n’est pas riche: acquérant des tableaux, il se prive de beaucoup, économise de la nourriture, des vêtements, et même se passe d’un manteau d’hiver. Mais Choquet est doté du plus haut niveau de ce que vous ne pouvez pas acheter pour de l’argent: il a un excellent goût. Choquet n’acquiert que les tableaux qu’il aimait, ne comptant que sur l’intuition; achète pour son plaisir, par sentiment d’un besoin irrésistible: l’art est pour lui un besoin urgent, toute sa vie est en lui.

Shoke pourrait gravir les échelons de l’entreprise à un niveau supérieur s’il acceptait de déménager dans la région frontalière. Il préférait une carrière à la vie à Paris et l’occasion de farfouiller dans des magasins avec différentes ordures chez des antiquaires, des marchands d’imprimés et des marchands de livres d’occasion. Sa profonde compréhension de l’art, son flair indubitable, sa patience inépuisable et même la stupidité de ses contemporains qui rejetaient même Delacroix, ont permis à Shock de collecter des trésors dans son appartement de la rue Rivoli contre le parc des Tuileries. Renoir est ravi du musée qu’il a découvert ici. Voici vingt tableaux de Delacroix, sans compter beaucoup de ses aquarelles et dessins, l’œuvre de Courbet et Manet, une belle toile de Corot; il y a des meubles du XVIe siècle, Louis XIII, l’époque de la Régence, Louis XV, Louis XVI, ainsi qu’une grande collection de montres anciennes,

Lors de sa première rencontre avec Choquet, Renoir s’est souvenu fraternellement de Cézanne: s’il y a une personne qui est capable d’apprécier l’habileté de Cézanne, c’est bien sûr Choquet. Une fois Renoir a amené son nouvel ami rue Klausel – dans la boutique du papa Tanguy – pour regarder les toiles de l’artiste aixoise. Renoir ne s’est pas trompé. Une réaction a immédiatement suivi. En choisissant la toile “Baigneurs”, Choquet l’a immédiatement achetée. “Comme cela sera merveilleux”, s’est-il exclamé, “entre Courbet et Delacroix!” Ravi de son acquisition, Choquet avec Renoir revient dans sa rue de Rivoli. Mais Choquet, non sans excitation, franchit le seuil de son appartement: la femme appréciera-t-elle l’achat? “Écoute, Renoir, rends-moi service. Dis à ma femme que le tableau de Cézanne t’appartient, et en partant, tu oublieras de l’emporter avec toi. Marie aura le temps de s’habituer au tableau,

Cependant, la reconnaissance n’a pas tardé à suivre, car Choquet était impatient de rencontrer personnellement Cézanne. Se repentant de sa supercherie, Choquet a demandé à Renoir d’inviter l’auteur de Bathers à Rivoli Street. J’ai donc rencontré deux passionnément passionnés. “Renoir m’a dit que tu aimais Delacroix”, a expliqué Cézanne en franchissant à peine le seuil de l’appartement. “J’idolâtre Delacroix,” répondit Choquet. “Voyons ensemble tout ce que j’ai de son travail.” Ainsi, le collectionneur et l’artiste examinent les toiles accrochées aux murs, dessinent des aquarelles et des dessins de différentes boîtes et boîtes. Désormais, les œuvres de Delacroix sont éparpillées partout: sur des chaises, sur des fauteuils rembourrés en soie rose de l’époque Louis XVI, et même sur de la moquette. Choc et Cézanne, agenouillés, regardent, admirent, crient. Et soudain, choqué, incapable de faire face à l’excitation, pleurer. Donc une grande amitié se noue.

“Appui moral” – c’est ce que Cézanne trouve maintenant à Choquet. Shock on the fly capture toutes les idées de l’artiste. Pour lui, Cézanne est un grand maître de la modernité. Si en présence de Choquet on parle de peinture, il est pressé d’insérer dans la conversation deux mots exprimant toute sa passion: “Et Cézanne?” Cézanne devient “son artiste”. Il dîne souvent avec Renoir au Choquet. Deux nouveaux amis entretiennent une relation constante inspirée par la crainte des créations de Delacroix. Le choc est d’ailleurs si modeste, si courtois et serviable qu’à côté de lui, Cézanne oublie sa peur du “lasso”. Sans mots, il est clair qu’il peindra un portrait de Choquet. N’est-ce pas sous son influence que l’artiste crée L’Apothéose de Delacroix? En tout cas, Choquet sur cette toile est représenté à côté de Pissarro, Monet et Cézanne lui-même… “

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