Les documents historiques les plus spécifiques de l’époque sont toujours des portraits. Ils nous transmettent en toute certitude visible non seulement l’aspect unique du modèle, mais aussi les idéaux de la génération, conservent les traits de grandes personnes du passé, dirigeants des pensées de leur temps.
Interprété par Charles Lebrun, premier peintre du roi, chef de l’Académie des Arts, idéologue de l’art de la cour, “Portrait de Molière” n’est pas typique de son œuvre. Sa solution pittoresque est simple et noble.
La composition du profil confère à l’image un détachement sévère et une isolation de caractère non pas d’un comédien, mais d’un penseur sage. Le pittoresque pittoresque et la gradation des couleurs améliorent la spiritualité, soulignent la signification et l’expressivité individuelle du visage, dont les traits se fondent dans les ombres en mouvement.
Le plus grand dramaturge et acteur français, auteur de comédies brillantes à récurer les vices et l’ignorance, un siècle plus tard sera représenté par le grand sculpteur de France, Jean Antoine Houdon. Un buste en bronze de son œuvre orne l’exposition du musée. Dans ces deux portraits, un dialogue de deux cultures, deux siècles d’histoire de la France, résonne.