En 1728, Andrei Matveev a peint des portraits du couple Golitsyn, du prince Ivan Alekseevich et de sa femme. Il devait capturer ces représentants d’une famille noble pour la postérité. Dans l’art européen du XVIIIe siècle, il existait des règles strictes selon lesquelles de tels portraits étaient peints.
Le modèle doit être représenté dans des vêtements somptueux et une pose fière, correspondant à la hauteur de sa position sociale. Le style baroque tardif avait tout un arsenal de techniques pour créer l’impression la plus magnifique.
Cela comprenait des chiffres audacieux, comme s’ils étaient capturés en mouvement, et, flottant dans le vent ou empilés de façon fantaisiste, des plis de vêtements luxueux et un espace soudainement ouvert de l’arrière-plan. C’est pourquoi l’IA Golitsyn, âgé de soixante-dix ans, un homme gentil et calme qui a pris la place d’un surveillant de chambre sous le tsar Ivan Alekseevich, mais en évitant le service et a été libéré avec condescendance par Peter, est dépeint par Matveev comme un jeune et mince chevalier.
De douces boucles de perruque ornent sa tête d’un léger halo d’air, une écharpe blanche transparente est nouée sur son cou, une silhouette militairement dépliée est recouverte d’une armure sombre brillante avec des reflets rouges, d’un manteau lourd jeté par le haut. Le fond, assombri de temps en temps, avec l’image d’un ciel nuageux, donne au portrait une échelle magnifique. Mais Ivan Alekseevich Golitsin était un homme calme, timide et priant. Sa pose fière et son armure militaire ne cachent pas la lâcheté et la faiblesse mentale de la nature.
Matveyev évite la bravoure habituelle et dans le cadre canonique du portrait de face, comme par miracle, crée une image qui se rapproche d’une lyrique, dans la subtilité de la caractérisation spirituelle. Le visage d’un brillant chevalier, d’une certaine manière timidement brillant, trahit la douceur qui distinguait moi, A, Golitsyn, décédé ermite dans un monastère un an après le portrait.