Le portrait, parfois appelé portrait d’architecte ou portrait de géographe, selon l’explication de l’utilisation des instruments de mesure entre les mains du modèle, a été réalisé par Rubens avant de partir pour l’Italie. Ce portrait est intéressant non seulement en tant qu’indicateur du degré de maîtrise professionnelle du jeune Rubens, mais permet également d’imaginer la proximité de l’artiste avec la vieille peinture hollandaise, glorifiée par les œuvres de Jan van Eyck.
Il a dépensé beaucoup d’énergie et d’attention, véhiculant des similitudes et des expressions faciales. Rubens soigneusement, même scrupuleusement, termine les moindres détails, prescrit toutes les courbes exquises du col en dentelle. Dans sa main il n’y a toujours pas de légèreté virtuose et de libre possession du pinceau et des peintures, mais on ressent déjà le désir de concrétisme et de vivacité dans la transmission de l’apparence humaine.
Il y a peu d’œuvres créées par Rubens avant de partir pour l’Italie, mais elles, par rapport à ce qu’il a créé après son retour à Anvers en 1608, permettent de ressentir l’influence artistique inhabituellement bénéfique et fructueuse que Rubens a connue en Italie, où ses capacités ont reçu développement harmonieux et naturel.